Oui il marche dans la rue ensablée
en gardant au coin de l'oeil le souvenir
de cette fleur orange vif et fripée
juste vue.
Le blanc étincelant de la céramique
avant l'ocre du sable des rues
jusqu'au croisement en patte
d'oie
Ils avancent sur le pont.
Chemin de bois sur l'eau salée : * un trapèze brun sur un fond gris bleu,
* la longue ligne d'horizon, et puis en levant les yeux
*le ciel sans nuage.
Le disque solaire, presque blanc, se découpe au loin avec bienveillance.
C'est le petit soir, le cheval blanc et la charrette nous attendent sous l'arbre des enfants veillent sur eux
Un tapis de coquillages blancs, une porte en fer forgé, et dans la cour de cette grande maison
une chaise vide sous un arbre mince De jeunes femmes arrivent avec leur beauté fière de sculpture d'ébène Le bruit des coquillages brassés sous les chaussures pétille
Les palmiers s'élancent leurs voisins les baobabs bourrus sourient Je vois maintenant les fils qui partent de nos têtes et montent vers le ciel haut Les amis
Gravure de l'instant en taille douce douce tendre sur cette coupole d'azur déjà vers le lointain
Non
Je suis peut-être bien à Dakar
en train d'écrire ce message sur l'écran.
Pourtant je suis sur la terrasse de chez Souba à Matam prêt du fleuve Sénégal. Assis sur un fauteuil moelleux il fait nuit j'écoute la guitare d'Eric Mathieu fume son tabac sous les étoiles quelques lumières en bas dans la rue
les fauteuils marrons sur la terrasse à coté du tas de branches coupées près de la parabole l'arbre devant la maison fait le lien entre tout cela la rue les gamins les femmes et leurs superbes allures qui se découpent dans l'obscurité grâce aux phares des bagnoles qui passent en grondant et zigzaguant plutôt en valdinguant
les doigts sur les cordes dansent et il fait bon les chèvres bêlent vivre
Je reviens mon esprit à Dakar mon pied touche le carrelage Oh
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