J'ai 20 minutes: à côté, deux africains ragardent des pipes, des chattes, des lesbiennes, des sites à cons. Et moi, entre deux sabliers, j'y jette un oeil curieux...
Bonsoir, que fais-tu? J'essaie de lire sur le bord de la route. Arrive un enfant. Je lui ai inventé une histoire, après tout. Sur le modèle de l'histoire sombre. Plus tard, et ça m'a fait plaisir: "ton histoire, je l'ai encore"
Tambacounda : des ananas en boîtes, des cigarettes au détail, des spaghettis dans du pain à l'heure de la récréation, du thé sénégalais (délice, délice et tu en veux encore), une carcasse de camion, de voiture, de taxi, de tracteur, de pick-up, ce qui fait que tu imagines des petits chats qui vivent à l'intérieur, un monde à part qui s'y dévelloppe, au milieu d'un cochon roi qui aurait toute se petite troupe de mendiants à sa botte, et que tu me ramènes un ou deux grains de riz, et viens que je t'enseigne quelques rudiments et quelques sourates; d'ailleurs, tu serviras peut-être dans un réseau de prostitution infantile.
Note encore: des ornières, une piscine un peu glaucque, réunion de toubabs autour d'un air hagard, un air hébété. Grand hôtel: les chauves-souris viennent s'y abreuver, et Joe l'Indien se cache dans une grotte, près du ruisseau un peu décomposé. Un tour en charette. Une marche jusqu'à un village peul, près de la ville. Le temps est plus allongé, plus physique, les mouvements ont un peu plus d'impact. Maisons en toît de paille, murs de terre séchée. Des boeufs errent. Un berger guide un troupeau de chèvres. On finira pas s'assoir à l'ombre, un peu hagards, un peu hébétés, et on s'en ira. Nous tous qui avons des dents, on a plus qu'à croquer !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire