Des étendards marocains
parsèment la route
les dernières villes
vides
avant la frontière
Ici l'homme pose ses drapeaux
délimite son territoire
le désert fixé, délimité déterminée
des villes fantômes
à peine finies
Seul
un homme
de noir et bleu vêtu
s'avancele long du bitume
la mercedes devant nous lui jette du plastique
l'homme fait un vague signe
Nous le dépassons
comprenons sa soif
Que faire ?
Sommes arrêtés
une centaine de mètres plus loin
Déposons une bouteille d'eau
klaxonnons
lui montrons l'eau en secouant la main
....
Il est assis
ne réagit pas
reprenons la bouteille et repartons.
Avons refusé de l'eau à celui qui avait soif
malaise
cette peur de l'autre qui parfois tiraille
kilomètres et kilomètres de solitude
peu de voiture en face
aucune nous précédent
somnolant
suant
de mauvaises idées germent
"si une panne technique survenait"
la rocaille,
les pics
le soleil maître des lieux
autant d'hostilité
à perte de vue
le sentiment est partagé par Vincent
nous en rions
catharsis verbale
vocale
le sable toujours caresse
les paysages alternent
la frontière se laisse désirer
Nous y trouvons quelques voitures
et un no man's land
quatre kilomètres séparent les deux pays
aux abords des pistes
les mines
avant de se résoudre à ne point les toucher
douanes gendarmeries et police
nous offre leurs meilleures attention
Au premier poste
le gendarmeveut philosopher
Il attribue le Cogito (je pense donc je suis)
à Rousseau
Nous ne relevons pas
L'envie de ne pas nous attarder sans doute
Une heure d'attente pour les formalités
un café bu
les derniers dirhams changés contre des ougayas
et nous voici
cahin caha
sur une piste incertaine
à suivre une mercedes
Le fameux no man's land
des carcasses jalonnent
le parcours
des changeurs s'empressent de nous crier
leur amour du dhiram
des hommes dans un pic up
arrêtent
notre mercedes-guide
Veulent-ils nous piller
en cette zone de non droit
l'idée nous traverse
le corps
un petit stress l'accompagne
la porte
mauritanienne
franchit
soulagement
nouvelles formalités
L'assurance voiture
nous fait défaut
l'assureur ayant quitté les lieux
Au premier contrôle
quelques
centaines de mètres plus loin
nous attendons à une entourloupe
(défaut d'assurance/backchich)
elle reste à l'état de possible
et nous quittons sans peine
Direction Nouadhibou
40 Km avant la douche
salvatrice
chez momo
une chambre plutôt que la tente
Nuit réparatrice
café internet
discussion avec moussa
désolénous
ne jouerons pas aux touristes
je le sens dépité
pas d'argent aujourd'hui
(pas avec nous)
500 km de nouveau
avant Nouakchottle
vent souffle
les dunes nous entourent
nous imposent leur superbe
laissons filer le semble
malgré ce désir de le capturer
L'angoisse de la veille n'est plus qu'émerveillement
la chaleur elle reste pesante
la route du sud touche à sa fin
l'Est se rappelle à nous
La conduite dans Nouakchott
acceptable
beaucoup de mercedes
quelques ânes
mais un flot tranquille
Perdu
(un peu par mes bons soins et surtout par un manque de panneau inédiable)
de jeunes femmes mauritaniennes nous ont indiqué le chemin
le temps du somme est venu
vous embrasse
Nicolas
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire